Les troubles de la perception
Par Marlène FOUCHEY le lundi, octobre 13 2008, 00:02 - PsychoPathologie - Lien permanent
Les troubles de la perception renvoient aux illusions et aux hallucinations.
Les illusions
Il s’agit d’une perception réelle mais déformée d’un objet (par exemple, entendre des paroles par le biais du bruit de l’eau). le plus souvent, elles s’inscrivent dans un contexte délirant puisqu’à l’inverse des illusions des sujets « normaux », elles ne sont pas reconnues par le patient comme étant des erreurs.
Les hallucinations
Il s’agit d’une perception sans la présence d’un objet à percevoir. Elles peuvent toucher tous les sens de l’individu ; on parle d’hallucinations sensorielles. Au sein de ces hallucinations sensorielles, on distingue, par ordre de fréquence :
- les hallucinations visuelles : perception plus ou moins complexe d’images, d’objets, de personnes. On les retrouve par exemple dans la démence à corps de Lewy.
- les hallucinations tactiles : perception de sensations bizarres sur la peau telles que des sensations de chaud/froid, de fourmillement…
- les hallucinations cénesthésiques : elles concernent la sensibilité interne. Le sujet va ressentir des sensations désagréables au niveau de ses organes.
- Les hallucinations olfactives ou gustatives : elles concernent la perception d’odeurs ou de goûts désagréables.
Il existe également des hallucinations intrapsychiques : elles ne possèdent pas la dimension sensorielle des hallucinations psychosensorielles. Elles sont néanmoins très proches des hallucinations auditives puisqu’il s’agit le plus souvent de voix internes qui vont « commenter » les actes du patient, lui donner des ordres pour qu’il réalise des actes précis.
Ces phénomène de troubles de la perception, et notamment les hallucinations, constituent l’un des éléments fondamentaux de l’activité délirante puisqu’ils sont à la base des mécanisme du délire.
Ces hallucinations vont le plus souvent être rencontrées dans des contextes psychotiques, notamment dans les troubles schizophréniques et dans la psychose hallucinatoire chronique (PHC). Elles peuvent aussi caractériser un épisode psychotique bref, à savoir la bouffée délirant aiguë ; dans ce contexte, elles peuvent être la conséquence d’une prise de toxiques.
Commentaires
Etonnante image que celle de l'éléphant que je relie notamment au concept de mémoire, mais la perception n'est-elle pas également une mémoire à court terme, cf la persistance rétinienne ? ab